Lundi 14 janvier : François révise ses partiels…
A l’approche de l’équateur, François se remémore ses années étudiantes, envoyant le message suivant à la terre : « – François, qu’est-ce que tu faisais ce week-end, on ne t’a pas vu à la soirée ?
– Ben, non, je révise. Je suis en plein milieu de mes partiels de janvier… J’ai potassé mes roadbooks. J’ai lu et relu Bernot, Mayençon et compagnie. Révisé mes prévisions d’ensemble, retravaillé mes polaires, affiné mes routages… J’ai déjà eu un premier exam’ début janvier, juste à la rentrée, avec Mme Saintelaine (l’anticyclone de Sainte-Hélène, ndlr). Bon ça s’est plutôt bien passé, j’ai eu une super note. Mais c’était un petit coeff… Là j’ai encore le TP noté en double, avec mon pote à la noix (Pot au noir), à la fin de la semaine. Pas grand-chose à réviser, il faut y aller la tête reposée, et ça devrait bien se passer… Par contre, pour la dernière épreuve, la semaine prochaine, là il faut bosser ! C’est la matière principale avec un prof que j’aime bien, M.Assore (anticyclone des Açores). C’est un gros coeff, toute mon année se joue là. Et j’ai vraiment pas envie d’aller à l’oral de rattrapage, comme ça je pourrai profiter des vacances de février au ski… ! »
Mardi 15 janvier : Retour au Nord
Un peu moins de 55 jours après avoir basculé dans l’hémisphère Sud, François coupe l’équateur dans le sens contraire ce mardi à 13h41 (TU), avec un nouveau temps de référence de 66 jours 1 heure et 39 minutes, soit 5 jours 15 heures 33 minutes de moins que Michel Desjoyeaux sur le Vendée Globe 2008-09. Son avance sur Banque Populaire à 3 200 milles de l’arrivée aux Sables d’Olonne est de 15 heures et 6 minutes.
Vendredi 18 janvier : A l’assaut des Açores
Comme à l’aller, François a le droit à un Pot au noir compliqué, ce qui permet derrière lui à Armel Le Cléac’h de réduire l’écart à une centaine de milles au moment de sortir de la zone de convergence intertropicale. « Entre l’aller et le retour, je ne dois pas être loin du record de difficultés rencontrées dans le Pot au noir ! J’ai eu le droit aux traditionnels grains avec le vent qui passe de 5 à 40 nœuds en 5 minutes, mais surtout, j’ai eu du vent très faible très tôt, contrairement à Armel. Par 3° Sud, je n’avançais qu’à 10-12 nœuds là où Armel, au même endroit mais quelques heures plus tard, progressait à 15-16 nœuds. J’ai beaucoup perdu sur cette période. » Pas question pour autant de s’apitoyer sur son sort. Il aborde la dernière grosse difficulté du parcours, l’anticyclone des Açores, avec un double objectif : « Depuis quelques jours, quand je fais mes points météo, je fais systématiquement tourner les routages pour moi et pour Banque Populaire, afin de voir quelle route il va emprunter a priori et adapter la mienne en fonction. Je ne vais pas me mettre à créer des écarts latéraux énormes, ce serait stupide. » La victoire, y pense-t-il ? « Cela doit m’arriver une fois par jour, mais je pense plus à l’arrivée qu’à la victoire. »