TOUR DU MONDE EN SOLITAIRE 2017
43 jours sans voir la terre…
Semaine 1 : dans le rythme à l’équateur
C’est le samedi 4 novembre, à 10h05, que le trimaran MACIF s’élance d’Ouessant à l’assaut du tour du monde dans une vingtaine de nœuds de nord-ouest et une mer praticable. La veille, au moment de quitter son port d’attache de Port-la-Forêt, François Gabart confie, à propos du challenge qui l’attend : « A un moment donné, il faut partir, c’est un record presque impossible à battre, Thomas (Coville) a navigué avec une certaine magie, je vais essayer de m’approcher de ce qu’il a fait et si je peux faire mieux, je vais tout faire pour » . Moins d’une semaine plus tard, le vendredi 10 novembre, le trimaran MACIF, après un léger coup de frein dans le Pot-au-noir, bascule dans l’hémisphère Sud en 5 jours 20 heures et 45 minutes, avec 3h34 de retard sur le temps de passage de Sodebo un an plus tôt. Un temps qui satisfait son skipper : « Nous nous étions dit que si nous avions une météo qui pouvait nous permettre de descendre à l’équateur en 6 jours, il fallait partir. Il y a un peu de déception de ne pas battre le rec ord à l’équateur, d’autant que j’y croyais, mais c’est la vie et il y en a un qui est plus gros, plus beau, après… » La légère déception de ne pas faire mieux que Sodebo est très vite atténuée par les perspectives réjouissantes dans l’Atlantique Sud : « La très bonne nouvelle, c’est que pour le moment, ça a l’air de bien s’enchaîner pour aller vers l’Afrique du Sud, et ça, c’est vraiment important parce que c’est quelque chose qu’on ne maîtrise pas au départ »